Qu’est ce que l’osiériculture ?
L’osiériculture est la culture de l’osier, jeunes pousses de saule souple, obtenues par une coupe hivernale, principalement destiné à la vannerie. Le travail osiéricole me permet de produire ma matière première et d’être complètement autonome.
J’ai eu la chance de récupérer une vieille oseraie d’un vannier qui arrêtait son activité, mais je souhaitais également faire pousser chez moi un mini Salicetum (tout le monde voit ce qu’est un Arboretum ? Et bien le Salicetum, c’est la même chose, mais pour les variétés d’osier).
Là je n’ai que 13 variétés différentes, car je n’avais que 2,5 ares disponibles dans mon jardin, mais il en existe bien davantage.
Cette plantation me permet de montrer aux visiteurs la diversité des couleurs que l’on peut trouver parmi les variétés de saules, et d’avoir un joli spectacle sous les yeux, l’hiver, quand les feuilles tombent et que les couleurs chatoyent.
Voici donc en quelques images, un petit résumé de l’implantation de cette petite oseraie, au fond de mon jardin, non loin de l’atelier/boutique :
Juillet 2021 : Pose d’une toile de maraîchage afin d’étouffer l’herbe à l’emplacement de la future oseraie.
Janvier 2022 : Après avoir débâché, le terrain est labouré.
Mars 2022 : Fraisage du terrain, retrait des cailloux et restants de souches.
Remise en place de la toile de maraîchage après avoir ratissé et nivelé.
Achat de bottes d’osier frais au lycée horticole de Fayl-Billot (13 variétés différentes) et fabrication des boutures.
Plantation des boutures sur 16 rangs, après avoir fait des pré-trous dans la toile.
A peine 2 mois plus tard, soit début juin, voilà le résultat !
Le développement est spectaculaire. Voici ma nouvelle oseraie en date du 14 juillet, soit 4 mois après la plantation !
Comme je l’expliquais plus haut, j’ai récupéré une vieille oseraie qu’un vannier, en fin de carrière, n’exploitait plus.
Je suis donc heureuse de pouvoir ainsi produire ma matière première, dès mon installation, car si je devais compter sur ma nouvelle petite oseraie, non seulement je n’aurais pas suffisamment d’osier, mais il faudrait attendre environ 4 ans avant qu’elle soit suffisamment productive.
Alors voici en quelques images également, les différentes étapes, de la coupe de la vieille oseraie, jusqu’à l’obtention de bottes d’osier blanc, prêt à être tressé :
Février : Coupe de la vieille oseraie au tracteur.
Bottelage de l’osier « de bout de champ », c’est-à-dire brut de coupe, avec les mauvaises herbes
Tri de l’osier par tailles, en prenant soin de retirer mauvaises herbes et branchu, inapte à la vannerie.
L’osier trié est solidement lié en bottes, et les bottes rangées par tailles.
Mise au routoir (les pieds dans l’eau), en attendant le retour de végétation.
Entre mai et juin, les feuilles sont là, les radicelles aussi, c’est le moment de retirer l’écorce. J’utilise ici une décortiqueuse Claveau (voir vidéo sur mon compte Facebook ou Instagram).
Une fois pelés et rincés, les brins sont séchés au soleil pour bien les blanchir.
Enfin on reforme les bottes.
La saison d’osiériculture est TERMINEE !!!